Pourquoi écrire?

J'ai envie d'écrire... Je sais pas sur quoi ni pour qui mais le fait est que j'aime écrire. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris la portée des mots. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris la force des paroles. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris que les mots étaient une arme, une arme aussi destructrice que ces fusils de chasse. J'ai aimé écrire lorsque des paysages se dessinaient dans les creux pleins et déliés des lettres. J'ai aimé écrire lorsque fermant le cahier, je me sentais comme d'un grand poids. Plus libre, plus légère, plus calme. J'ai aimé écrire lorsque je voyais des larmes ou des étoiles passant des yeux de mes lecteurs. J'ai aimé écrire lorsque je mûrissais en tentant sans cesse de m'améliorer. De prétendre au grade tant convoité de la perfection. J'ai aimé écrire lorsque je m'imprégnais du sens de chaque mot, de deux adjectifs placés côte a cote, d'une virgule ici plutôt que la, du rythme des lignes, du chant du texte. J'ai aimé écrire en sentant le vent dans mes cheveux, le soleil dans ma nuque, l'eau sur mes joues, la fumée de cigarette dans la tête, bouteille à la main, fête réussie, sourires échangés, larmes versées, la béatitude de l'instant. J'ai aimé écrire pour les secrets et histoires dévoilés. J'ai aimé écrire pour me vider l'esprit, mais également pour façonner la beauté, ma beauté. Histoire de me prouver que le monde que je voyais, je pouvais le transmettre. J'ai aimé écrire pour le courage que j'y ai puisé, l'amour que j'y ai exprimé, mais surtout l'envie de vivre que j'y ai fini par retrouver
Louloute au chocolat

Commentaires

Tu as du talent !

Merci Angie ! ^^ Et merci Adrien aussi :) J'ai quand même écrit 3 textes aujourd'hui, j'avais de l'inspi dis-donc ! ^^

c'est original, et on ne s'ennuie pas en les lisant! moi je suis fane <3 ;)

Merci ! :3

Petite brune enroulée d'un drap tourne autour de moi. Ses grands yeux noirs cherchent une réponse en moi. Une réponse à quoi? Elle veut vraiment savoir où elle ira, qu'elle place elle aura dans le monde où je suis. Elle ne sait pas encore qu'ici on cache sa tête entre ses mains pour pleurer, qu'ici, on passe notre temps à oublier. On oublie toutes ses soirées passée à rire dans la rue alors que les familles dorment. On oublie les moments de galère et aussi ceux de complicité. On oublie les cours de maths, les dates d’histoire et les règles de français. On oublie le nom de nos doudous et les souvenirs qu’ils portent en eux. On oublie l’odeur du printemps qui marquait notre enfance comme celle du brûlé dans le froid qui nous ramenait au temps où, assis devant la cheminée, papa nous racontait de belles histoires les soirs d’hiver. On oublie les films et les sentiments qu’on avait ressenti en les voyants. On oublie les musiques tout comme les souvenirs qui cessent de revenir en les écoutants. On oublie les vêtements qu’on portait et les rues où on aimait tant faire les boutiques. On oublie l’adresse où on habitait et les numéros de téléphones tant de fois composés en moment de détresse. On oublie les livres qu’on a lu, on oublie les lieux où on est allé, on oublie notre anniversaire à DisneyLand et cette soirée légèrement trop arrosée à Ibiza. On oublie la sonnerie qui marquait la fin des cours et le début des vacances. On oublie le chant des oiseaux qui nous réveillait le matin durant notre enfance. On oublie toutes ses nuits où, la lumière allumée dans le couloir, on craignait de s’endormir de peur qu’un monstre nous attaque. On oublie les soirées passées à pleurer dans le noir pour des futilités. On oublie les moments de solitude qu’on a tant de fois ressentie alors qu’on semblait pourtant entourés. On oublie ensuite les rires, les délires sur des choses plus folles les unes que les autres. On oublie les journées à la plage où on se faisait des batailles d’eau pour ne pas mourir de chaud. On oublie toutes ces fois où on a dû consoler des amis et toutes ces fois où ce sont eux qui nous ont réconfortés. On oublie les pertes et le manque qu’on a tant de fois ressenti. On oublie les larmes comme on oublie la chaleur du sable sur notre peau. On en vient à oublier nos habitudes, quand les jours de soleil, nous nous donnions rendez-vous devant le marchand de glace pour nous raconter nos vies. On oublie les jours de grêle et les jours de pluie. Les derniers qu’on oublie, ce sont les gens. D’abord leurs odeurs, leurs chaleurs, leurs petites manies stressantes qui les caractérisaient tellement. On oublie le son de leurs voix mais aussi de leurs rires. On oublie la force de leurs câlins et la sincérité de leurs sourires. Et puis la petite brune me sourit, et disparaît de mon champ de vison me laissant seule devant le miroir. On en vient même à oublier nos espoirs du passé.

Tes textes me touchent réellement <3

Merci <3

Woaw c'est super beau, vraiment !

Merci Amel ! *-*

Le vent dans les cheveux, le soleil couchant face à elle, le musique tout droit sortie des enceintes de devant, les rires qui résonnait suite à une quelconque vanne lancée par l'un ou l'autre. C'était un instant de liberté, pur, comme elle n'en avait que rarement connus dans sa vie. Elle souriait, simplement. Elle étendait les bras, pour savourer le souffle qui fouettait son visage et battait ses cheveux en arrière, craquelant ses lèvres qui avaient déjà trop souries. On regardait le petit groupe passer, d'un air intrigué. Les adultes songeaient sûrement avoir affaire à quelques adolescents en pleine rébellion, et c'était un peu ça. Mis à part que ces adolescents étaient heureux, l'espace d'un moment, sans que rien ne les fasse chuter dans leur élan. Les chutes d'ailleurs, parlons-en. La brune de tête, petite dernière du groupe, avait beau les avoir enchaînées, le code d'honneur de la bande les empêchait d'en rire. A la place, ils lui tendaient la main, la remettaient sur sa planche, l'encourageaient. Car à chaque chute, il faut toujours se relever, à chaque échec, toujours recommencer, jusqu'à y arriver. Et elle n'y avait pas manqué, elle avait essayé, réessayé, encore et encore, jusqu'à savoir tenir en équilibre comme il le fallait, jusqu'à être capable de suivre les quatre autres dans les rues et profiter de la sensation de vitesse. Elle avait pris conscience de tellement de choses, de la vie autour d'elle, des autres, du vent, du bruit, du temps qui passe, elle avait surtout pris conscience d'elle-même, et de la raison de son existence. Il ne lui avait fallut que quelques longues heures de travail et quelques dizaines de minutes de liberté pour avoir la réponse à chacune de ses interrogations. Elle avait compris. Enfin. Alors, sous le soleil couchant, elle avait ancré les secondes dans son cœur, dans ses veines, les avait inspirées à plein poumons, parce qu'elle s'était promis de ne plus jamais laisser le temps lui filer entre les doigts. Elle s'était promis de vivre, pour de vrai. Sans regrets. Plus jamais.

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