Il arrive un âge où les parents pensent que leurs enfants font forcément des choses qui ne sont pas bien. On ne peut plus ouvrir le pot de nutella, ni même se ruer sur la télécommande, on se fait gronder par des remarques mesquines. Il y a bien 3 ans de ça, cela passait encore, parce que j'étais encore plus gamine que maintenant, que je comptais les dalles sur lequelles je marchais, et que je buvais toujours du lait au 4h. Mais quand passe le temps, lentement, et qu'on arrive à savoir ce que l'on veut faire de sa vie, il faut savoir exposer au parent le choix de son avenir. Et là, c'est comme on dit "le bardaf, c'est l'embardée". Tout le monde doit apparemment choisir d'être caissier, boulanger, charcutier, ou de travailler dans un bureau, mais les métiers artistiques sont dévalorisés, par leur teneur instable, tout dépendant de l'esprit du créateur, de son inspiration vagabonde. Ainsi, quand j'ai acheté ma première guitare il y a de ça 4 mois, j'ai su que ce que je voulais faire, c'était la musique. Pas parce que j'étais heureuse d'aligner 3 notes à l'époque, mais bien parce que c'était le seul milieu qui me parlait, après l'univers des lettres. J'écrivais, je composais, je chantais, tout avançait formidablement bien. Par la volonté, j'ai créé un groupe, nous n'en somme qu'à la deuxième répète, mais je suis contente du résultat. Cela étonne tellement de monde de voir des jeunes créer ça en Belgique, alors que si l'on regarde l'Angleterre, c'est plus le fait de ne faire partie d'aucune bande qui interroge. Tout ça pour dire qu'à l'heure actuelle j'ai la gniak musicale, que cela plaise au monde qui m'entoure. Ou pas. Citons en exemple ma môman, pas plus tard qu'hier " M., j'ai l'impression que tu ne fais que de la guitare ! Mais la vie ce n'est pas que gratter !" Pff, je vais pas commencer à lui expliquer hein..