Le silence...

hein
Les flocons de neige. Ils tombaient par dizaines, centaines, milliers. Les pas des hommes cessaient sur le sol de glace, brisant le silence qui enveloppait le monde. Silence qui se faisait un plaisir de rester à nous observer. À guetter le bon moment. Silence qui nous donnait envie de hurler, mais qui nous coupait les cordes vocales. J'aurai aimé pourtant. J'aurai tellement aimé dire tout ce que je pense. Hurler, me libérer. Sentir le vent, entendre des rires, vivre. Mais le silence était retombé. L'absence-L'absence de bruit, l'absence d'une présence- se faisait ressentir à cet instant. La nuit noire tomba elle aussi. Enveloppa le monde. La nuit noire et les flocons blancs. Le bien et le mal, le sang et les larmes. Le ying et le yang, dépendant l'un de l'autre. Mais il manquait encore cette chose. Le crissement des pas avait de nouveau disparu. Le Silence, aussi commun soit il, était frais, vif. Piquait les esprit. Les envolait. Cette chose qu'il manquait, c'était une présence. LA présence. Celle qui manque à tout instant sans s'en rendre compte, celle qui glace et brûle à la fois. Celle qui compte et celle qui vaut. Une présence d'un souvenir ou d'un espoir, une présence passé ou peut être future, qu'en sais-je? Chacun ses douleurs,chacun ses mots. Chacun ses larmes. On a tous des combats à mener, vous ne connaissez pas les miens,je ne connais pas les vôtres et c'est tant mieux ainsi. À chacun ses combats, à chacun ses mystères. J'ai pleuré dans la vie. Beaucoup. Trop. J'ai saigné, frappé, encaissé. Ça n'a jamais suffit. Ça ne suffira pas. Des fois il faut se libérer. Écrire. L'encre coule sur le papier, le crayon glisse sur la feuille comme le temps glisse sur le monde. Mais quoi qu'il advienne, cette absence demeure. Alors on la comblé comme on peut, on se souvient, s'invente une suite, une continuité. Mais ça ne suffit jamais. Pourtant, j'aurai tellement aimé que ce soit le contraire. La vie est belle, mais il faut la ressentir parfois. Et souvent, elle se manifeste par elle-même. Par une douleur. Par une absence. J'en suis désolée...
Arctiqua

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