Les flocons de neige. Ils tombaient par dizaines, centaines, milliers. Les pas des hommes cessaient sur le sol de glace, brisant le silence qui enveloppait le monde. Silence qui se faisait un plaisir de rester à nous observer. À guetter le bon moment. Silence qui nous donnait envie de hurler, mais qui nous coupait les cordes vocales. J'aurai aimé pourtant. J'aurai tellement aimé dire tout ce que je pense. Hurler, me libérer. Sentir le vent, entendre des rires, vivre. Mais le silence était retombé. L'absence-L'absence de bruit, l'absence d'une présence- se faisait ressentir à cet instant.