Le silence m’a emprisonné qqs jours. Au fond de mwa pourtant il y avait beaucoup de bruit... un vrai concert de métal... mais catégorie amateur, rien d’harmonieux... J’ai la rage, pê aussi un peu la haine mêlé à une trouille que je n’ai pas/plus peur de dire.
Cette trouille qui me colle à la peau, ça me fait me sentir en vie. Je ne suis pas morte alors il y a tout plein de trucs qui me traversent... c’est ça la vie, non ? Tout le monde hurle qu’il ne faut pas avoir peur pcq alors « ils » auraient gagné mais mwa, je ne suis pas gelée à l’intérieur et cette peur elle, depuis que j’en parle autour de mwa, me fout un bon coup de pied aux fesses finalement.
Cette trouille qui s’était installée en mwa semblait vouloir que je me pétrifie, que tous mes neurones s’arrêtent et que je me taise à jamais sauf pour dire « même pas peur, même pas peur ». Une fois que j’ai pu dire à ma mère que j’avais peur et qu’entre deux épluchures de carottes elle m’a répondu qu’elle aussi elle avait peur (je me suis d’ailleurs aperçue qu’elle n’avait pas du tout les mêmes peurs que les miennes, ça je vous raconterai pê une autre fois, pcq elle m’a touchée ma petite maman avec ses peurs de mère poule), ça m’a remis en route pour réfléchir.
C’est pas encore tout à fait clair dans ma tête (est-ce que ça le sera un jour ?) mais en faite, ce qui me fait le plus peur, c’est la solitude. Ce n’est pas de mourir, ce serait de vivre à genoux (c'est pas de mwa mais de Zapata) en osant plus aller vers les autres, en refusant de parler aux gens que je ne connais pas, en vivant cloitré en me disant que je ne peux compter sur personne. Ca ça me fiche la trouille oui. Comment je fais si je n’aime plus les autres ? Je crève... pcq l’autre, c’est un mystère et cette putain d’énigme, elle me fait tenir à la vie ! C’est un vrai sac de nœuds mais ce que je sais aujourd’hui, c’est que j’y tiens à ce sac de nœuds... pê même plus qu’à la prunelle de mes propres yeux...
Merci d’avoir déposé vos textes ici, ici, ici, ici, ici et ici pcq qu’est-ce que ça m’a fait du bien de lire vos mots, de me reconnaître dans certaines de vos phrases... ils sont comme des petits morceaux d’un grand patchwork... c’est ça que j’aime par dessus tout... d’être ensemble. Merci.
Merci aussi à mon cousin qui m’a envoyé ceci : « Ne renoncez à rien... surtout pas à la vie » et à Jean Jullien pour l'illu ;o)