Depuis quelques semaines, mon père et ma soeur sont devenus étrangement complices. UNe complicité un peu trop malsaine à mon goût: avant ils se bouffaient le nez et maintenant ils restent des heures à table à parler et font même la vaisselle ensemble. Ils sont d'accord sur tout. Du coup, j'ai comme l'impression qu'ils se sont ligués pour faire de ma vie un enfer : petites remarques lourdes de sous-entendus quand je quitter trop vite la table (ac des oeillades vers la vaisselle qui traîne dans l'évier), cette manie de me rendre responsable de les petit défauts de cette maison. Et un jour, après avoir quitté la table sans un mot (parce qu'ils commençaient franchement à me taper sur les nerfs, ces deux-là) je m'arrête soudain à mi-chemin, curieuse de savoir ce qu'ils pouvaient bien se raconter. Et là, j'ai entendu les pires horreurs que j'auraient jamais imaginés sortir de leurs bouches. Des horreurs sur mon compte. Et des choses en partie vraie mais déformées à leur manière. C'était tellement injuste que j'ai couru dans ma chambre pour fondre en larme. Après avoir séché mes larmes, la tristesse passe à la rage silencieuse. Je cogne un peu trop fort une asssiette en essuyant la vaisselle et là, direct, Papa me hurle sa rage en pleine figure..Je n'en attend pas moins de ma soeur, qui d'ailleurs, m'attend derrière la porte pour me dire que tt était de ma faute, bla bla bla, que je surmenais papa..Bon d'accord, d'habitude, chuis pas facile à vivre: très bavarde, vive, pas moyen d'en placer une quand je parle, reste souvent devant l'ordi..Mais étais-ce vrmnt une raison pour débiter toutes ces horreurs? Des horreurs, qui plus est, son fausses. Je ne les auraient jamais cru aussi puériles. Ils sont plutôt du genre à faire l'autruche quand il se passe un truc dérangeant, ou essaye de parler pour régler le problème..mais là..Ca m'a prise de court. Au début je suis restée sans voix et puis quand j'ai franchi le seuil de ma chambre, seulement, j'ai commencé à pleurer. Après cette mauvaise scène, j'ai fait l'autruche, ne parlant que si nécessaire, restant de marbre à leurs sarcasmes et me promettant qu'à l'avenir, je n'écouterais PLUS JAMAIS aux portes. Mais quand même, cette histoire m'a toute tourneboulée. Encore maintenant, j'suis sous le choc, et j'ai perdu peu à peu l'envie de leur confier mes petits soucis (alors qu'ils attendaient que ça, pour jacasser sur mon compte après). Mais qu'est-ce que je dois faire? Continuer de faire l'autruche ou leur en parler, tout en ayant toujours en tête les horreurs qu'ils ont débité? Que faire?