Jane Birkin chante Aug San Suu Kyi

Juste se laisser emporter par le texte, suivre les mouvements doux et amers de la mélodie et oser regarder les images... se laisser bousculer... ça fait mal... mwa, ça m’a pris à la gorge et mes yeux se sont brouillés. Comme pour se cacher de la dureté des images, fermer les volets devant cette cruauté insupportable... mais pas complètement. Regarder avec un « filtre-f(l)ou » pour avoir moins mal, se ménager... se ménager ??? Comment peut-on ??? Cette chanson m’a jetée hors de ma chambre. Elle m’a lancé dans le monde. Pdt 4 minutes 30 secondes, j’ai eu droit à un tour dans le vrai monde pour dire comment est la vie ailleurs. Aujourd’hui, je voudrai être Jane Birkin. Je voudrai avoir écrit cette chanson. Je voudrai être capable de faire ce qu’elle a fait. Prendre position pour une cause en laquelle elle croit, continuer à se battre avec ses armes à elle et surtout ne pas fermer les yeux... J’aimerai tellement être comme ça plus tard... ne pas me faire rattraper par les « c’est comme ça » qui envahissent nos rues par grande rafle et nous laissent spectateurs du monde. Mwa, je refuse d’être enchaînée, bâillonnée, gavée... j’ai tellement peur de grandir ensommeillée... ça me fait flipper... je préfère être bousculée... Bousculer... Mais Mwa, là ici... qu’est ce que je peux bien faire ? Donnez mwa des idées...svp...