Jusqu’à hier j’avais jamais été chez elle. Normal, on se connait pas plus que ça. On fait parfois un bout de chemin après l’école ensemble. Puis hier, j’avais besoin d’un bouquin pour les cours et elle me propose de me le passer, que je n’ai qu’à rentrer chez elle une minute.
J’aurai pas pu rester plus d’une minute.
J’ai jamais vu ça. Ca mère, c’est Kadhafi. Sauf qu’elle tire pas à bales réelles elle, elle tire avec des mots qui vous tuent sur place. Une mitraillette. On avait à peine passé la porte que déjà elle hurlait :
« Lola ferme la porte, tu crois que je chauffe la rue, combien de fois faudra que je te le dise ? On voit que c’est pas toi qui paie dans cette maison. T’es vraiment qu’une bonne à rien.... Va faire la vaisselle, t’as encore rien foutu aujourd’hui,... » puis ça a dégénéré. J’ai oublié ces mots-mitraillettes tellement ils étaient horribles, ignobles. Pas un bonjour. Pas un petit mot sympa. Rien que des hurlements. Je l’ai pas vue. Il faisait tout noir. Lola a juste haussé les épaules. Je me suis faite toute petite dans un coin du couloir, en attendant que Lola revienne avec le bouquin et j’ai filé comme une voleuse.
Je suis rentrée chez mwa. Il faisait douillet. J’ai embrassé ma mère. Elle a pas bien compris pourkwa mais m’a souri pour m’accueillir.
Franchement, je savais pas que ça existait. C’est horrible. J’ai envie de dire à Lola de venir habiter chez mwa. Faut la sauver. J’ose même pas imaginer ce qu’elle vit là maintenant à la minute où j’écris ce que mwa j'ai sur le coeur.
Je comprends mieux qu’elle soit dure comme de la pierre et qu’elle arrive à l’école super tôt et repart le plus tard possible. J’imagine qu’elle doit passer sa vie à trouver des subterfuges pour être en dehors de chez elle... je crois que je ferais pareille...
Mais je crois juste que je pourrais pas vivre là-dedans... c’est horrible... non ?
C'est horrible ce que je vais dire mais je crois que j’aurai préféré ne pas savoir...
Comment je fais mwa maintenant que je sais ? Je peux pas rester sans rien faire... hein ?
J’aurai pas pu rester plus d’une minute.
J’ai jamais vu ça. Ca mère, c’est Kadhafi. Sauf qu’elle tire pas à bales réelles elle, elle tire avec des mots qui vous tuent sur place. Une mitraillette. On avait à peine passé la porte que déjà elle hurlait :
« Lola ferme la porte, tu crois que je chauffe la rue, combien de fois faudra que je te le dise ? On voit que c’est pas toi qui paie dans cette maison. T’es vraiment qu’une bonne à rien.... Va faire la vaisselle, t’as encore rien foutu aujourd’hui,... » puis ça a dégénéré. J’ai oublié ces mots-mitraillettes tellement ils étaient horribles, ignobles. Pas un bonjour. Pas un petit mot sympa. Rien que des hurlements. Je l’ai pas vue. Il faisait tout noir. Lola a juste haussé les épaules. Je me suis faite toute petite dans un coin du couloir, en attendant que Lola revienne avec le bouquin et j’ai filé comme une voleuse.
Je suis rentrée chez mwa. Il faisait douillet. J’ai embrassé ma mère. Elle a pas bien compris pourkwa mais m’a souri pour m’accueillir.
Franchement, je savais pas que ça existait. C’est horrible. J’ai envie de dire à Lola de venir habiter chez mwa. Faut la sauver. J’ose même pas imaginer ce qu’elle vit là maintenant à la minute où j’écris ce que mwa j'ai sur le coeur.
Je comprends mieux qu’elle soit dure comme de la pierre et qu’elle arrive à l’école super tôt et repart le plus tard possible. J’imagine qu’elle doit passer sa vie à trouver des subterfuges pour être en dehors de chez elle... je crois que je ferais pareille...
Mais je crois juste que je pourrais pas vivre là-dedans... c’est horrible... non ?
C'est horrible ce que je vais dire mais je crois que j’aurai préféré ne pas savoir...
Comment je fais mwa maintenant que je sais ? Je peux pas rester sans rien faire... hein ?