C’est un proverbe japonais. Et bien moi, j’espère que ma pensée va toucher tous les japonais aujourd’hui...
Je sais ce n’est pas assez les pensées... Mais aujourd’hui, j’ai vraiment le cœur renversé. Échoué. Avec tous ces débris balayés par le déluge. Le compteur s’emballe. Déjà 6 434 morts. Déjà 6 434 vies perdues. Bêtement.
Et ce que j’entends ici et là me révulse. J’exploserais bien. Tous les discours semblent si égoïstes, tellement égocentriques. Partout, à la TV, à la radio, sur internet,... c’est le même carnaval.
- Qu’est ce qu’on ferait si ça se passait ici ?
- Est-on bien certain d’être protégé chez nous?
- Comment se protéger plus sans qu’il n’y ait plus aucun risque à l’horizon ?
Arggghhhhh mais c’est pas de cela dont il s’agit aujourd’hui... ce sont de tous les japonais. C’est à eux que nous devons penser et pas à nos petites personnes.
Et mwa, je pense surtout à qqs1 tout particulièrement.
Ils doivent crever de chaud. Sentir la mort approcher à grand pas. Avoir le sentiment qu’elle leur colle à la peau. Trembler de trouille. Suer la peur.
Sur place c’est un combat triste et horrible qui commence pour éviter un max que ces centrales n’explosent propulsant leur poison.
Comment ne pas penser à ces qqs uns qui travaillent dans ces centrales et qui y bossent encore aujourd’hui: ils et elles savent très bien que leur vie est en danger, qu’il y a peu de chance de s’en sortir mais ils et elles continuent, restent sur place, bossent comme des fous (des fourmis ?) pour essayer de sauver ce qui peu encore l’être du reste du Japon, des familles, de la leur, ... Partout a circulé un SMS d’un de ces travailleurs. Ca m’a glacé le sang.
Il dirait deux choses à sa famille 1/de foutre le camp vite fait 2/adieu
Pcq lui, il sait qu’il continue à bosser sur place au cœur de l’enfer pour sauver ce qu’il y a à sauver mais il est déjà presque certain d’y laisser sa peau.. comme ses collègues de galère. C’est hallucinant. Je ne sais pas si je serai restée mwa dans une telle situation... c’est ma part d’égocentrisme ? Mais je peux pas m’empêcher de me dire que je crois bien que je me serais enfouie... vite, loin, me sauver pour sauver ma peau... pas vous ?