Le 0110, les élections qui approchent,… tout ce qu’on raconte autour de mwa sur la racisme, la tolérance, le fait d’agir pour défendre ses idées,… tout ça, ça me renvoie à un truc que je n’ai jamais jamais jamais dit à personne.
Sur le moment, j’ai été paralysée de peur je crois mais maintenant c’est la honte qui me cloue les pieds.
J’étais dans le bus, tranquille. Y avait du monde, mais pas trop. La banquette du fond n’est pas restée libre longtemps. Une bande de jeune rasés de près s’y est étalée avec grand bruit. Ca roulait des mécaniques.
Ca s’est passé très vite, presque sans bruit et surtout sans éclat.
Un gars de la bande en passant à côté d’un p’tit vieux lui a craché dessus, l’a insulté et l’a bousculé allègrement pour passer. De la place il y en avait. Assez pour deux, certainement.
Et moi, je vois tout ce qui se passe et je ne fais rien. Aucune réaction. RIEN. Nada. Ou plutôt si, je fais magnifiquement celle qui n’a rien vu . Je me sens impuissante, je déteste ça. J’ai les mains moites. Jusqu’au moment où je descends du bus, je reste les poings serrés tellement forts que mes ongles rentrent dans ma peau. Et je m’empresse de laisser le bus et les gens s’en aller de mes pensées et disparaître à l’horizon.
Le bus a disparu mais je garde un sale goût en bouche.
Je suis honteuse. Tellement que je n’ai jamais osé en parler.
Quand je revois la scène et que je me regarde de l’extérieur, ma lâcheté me dégoûte.
Même pas un regard noir, même pas une parole, un geste,… j’ai honte. Simplement.
Alors je me dis que ce dimanche, je vais m’activer, je vais aller à ces concerts, je vais aller chanter, danser, crier. PCQ là, on sera tous ensemble pour défendre la même société. Et si je ne me bouge pas quand on me propose d’être ensemble…
Bizz et à dimanche, tous ! !
PS :j’mets ici un chouette texte que j’ai trouvé sur le Net.