Hier, j’étais tellement à l’intérieur de mwa que j’ai raté l’arrêt de bus. Oublié de descendre. J’étais totalement égarée dans mes pensées. Loin, très loin.
Ca vous a pas complètement stoppé cette histoire ? Une maman qui tue ses cinq enfants avec un couteau !
Mwa, quand j’ai entendu la nouvelle, ça m’a bétonné le cœur ( Je dis bétonné parce que c’était gris, froid et moche. Pétrifié, c’est plus joli).
Comment elle a pu faire cela ?
Comment elle pouvait aller aussi mal, se sentir aussi seule, aussi désespérée que pour faire une chose pareille.
Sa fille qui a plus ou moins mon âge et qui s’est débattue… Comment elle a pu lui enfoncer le couteau dans le corps ?
« Dans la chair de ma chair », comme dit ma petite maman chérie. (même si je sais que je ne lui appartiens pas, ça me fait plaisir qd elle dit ça)
Comment a-t-elle pu résister aux cris de sa fille ?
Comment on peut tout d’un coup plus rien entendre ? Etre dans un autre monde ?
Se déconnecter. S’extraire. Se débrancher. Se détacher. Se déraciner.
S’envoler ?
Sa fille elle a dû lui parler, essayer de lui faire prendre conscience. Elle sentait que sa mère était en train de devenir folle. Folle au point de plus pouvoir rien entendre...
Ca doit être horrible de plus pouvoir ramener quelqu’un à la réalité, à la vie.
Le fil est cassé.
Le bus freine… je suis trois arrêts trop loin.
Je vais marcher. Continuer à remuer mes pensées.
Les vôtres, elles disent kwa ?