Concours

Le Petit Prince venait de ramoner ses trois volcans. Même celui qui était éteint. On ne sait jamais. Il s'apprêtait à aller arroser sa rose, sa rose si vaniteuse mais si belle. Sa rose si naïve, qui s'imaginait pouvoir faire fuir un tigre avec ses quatre épines. Bien sur, c'était faux, mais il faisait semblant de la croire, ça la rendait tellement heureuse. Alors qu'il s'apprêtait à soulever le globe de verre, une lumière l'éblouit violemment. Il se releva, ignorant sa rose qui réclamait de l'eau et se plaignait d'avoir trop chaud. «Ce sera de ta faute, petit prince, si je meurs. Tu ne t'occupes pas de moi.» Mais le petit prince blond était préoccupé par une tâche toute autre. Il cherchait du regard d'où pouvait bien provenir cet éclat qui l'avait momentanément aveuglé.

« Voyons-voir, réfléchit-il à voix haute, ça ne peut pas être le buveur, il est trop occupé à boire. Ça ne peut pas non plus être le businessman, il est trop occupé à compter. Ça ne peut pas être l'allumeur de réverbères, il est trop occupé à allumer et éteindre son réverbère. Quand au géographe, il est sûrement trop occupé à écrire son livre sur des endroits qu'il n'a jamais vu. Les grandes personnes sont décidément bien étranges à toujours être trop occupés »

Le fait est que le Petit Prince n'avait toujours pas de réponse et qu'il n'était pas du genre à oublier une question. Il se souvint alors de la rose et d'un air contrit, il l'arrosa. A sa grande surprise, elle ne lui fit aucun reproche mais lui conseilla d'un air doux : « Tu devrait y aller. Je vois bien que tu t 'ennuies ici et que tes amis te manquent ». « Mais tu es mon amie, objecta le Petit Prince. » « Dépêche-toi, mon ami, et revient vite ! »

Alors le Petit Prince quitta une nouvelle fois sa planète, très excité à l'idée de rencontrer un nouvel ami. Il se dirigea vers la région des astéroïdes 415, 416 et 417 parce qu'il était sûr que c'était de là que venait la lumière flamboyante qui l'avait éblouit. Mais les trois astéroïdes avaient l'air complètement vides. Déçu, le Petit Prince allait faire demi-tour quand un scintillement attira son attention. Il mit alors pied à terre sur l'astéroïde 417, le plus petit de tous, il faisait presque la taille de sa planète à lui, à peine plus grande qu'une maison.

Face à lui, se tenait une personne. Ce n'était pas un adulte, il était trop petit. Ça n'était pas non plus un renard comme celui qui l'avait adopté car ce dernier avait le pelage d'un roux éclatant. Non, celui qui était devant lui avait les cheveux blonds, comme lui, les yeux bleus, comme lui, il faisait sa taille et quand le Petit Prince leva le bras pour le saluer, la personne face à lui l'imita.

«-Bonjour. 

-Bonjour. 

-Qui es-tu ?

-Qui es-tu ? »

Énervé de ce qu'il prit pour un écho, comme celui qu'il avait rencontré sur Terre, le Petit Prince tourna le dos pour s'en aller. Du coin de l’œil, il vit la personne en face faire de même. Étonné, le Petit Prince demanda « Est-ce que tu es … moi ? » Cette fois-ci, l'enfant éclata de rire :

«-Mais non imbécile, tu vois bien que je suis une fille ! 

-Une fille ?

-Oui, une fille qui joue à la poupée et qui adore chanter !

-Tu as fait une rime, remarqua le Petit Prince

-Oui, c'est comme ça ce n'est pas un crime, tout de même, de parler en rimes

-Et qu'est-ce que tu fais sur ta planète ? Moi j'ai trois volcans que je ramone et une fleur que j'écoute se confier, se plaindre et parfois même se taire

-Moi, j'ai un miroir

-Un miroir ? Et qu'est-ce que tu fais avec ?

-Je m'admire dedans du matin jusqu'au soir

-C'est ça être une fille ? Ça doit être bien ennuyeux

-J'ai lu une histoire sur un prince charmant qui viendrait ici et resterait avec moi jusqu'à la nuit des temps. Dis-moi, est-ce que c'est toi ? »

A ce stade, le Petit Prince réfléchit longtemps. Il était bien un prince mais que voulais dire charmant ? Et que deviendrait la rose, s'il restait ici à jamais ? Alors, prudemment, il répondit :

«-Je crois que je ne suis pas celui que tu cherches, je suis un prince mais je ne sais pas ce que signifie charmant.

-Très bien, alors tu peux t'en aller, j'attendrais qu'il vienne me chercher.

-Adieu.

-Adieu. »

Et le Petit Prince s'en fut.

« Et moi qui trouvait les grandes personnes étranges, pensa-il, jamais encore je n'avais rencontré de fille. »

Voilà ce que j'ai finit par envoyer, un peu déçue mais bon :

Le Petit Prince venait de ramoner ses trois volcans. En soulevant le globe de verre pour arroser sa rose, une lumière l'éblouit violemment. Il se releva, ignorant la fleur qui menaçait de faner s'il ne lui donnait pas de l'eau. Il cherchait du regard d'où pouvait bien provenir cet éclat qui l'avait momentanément aveuglé.

« Voyons-voir, réfléchit-il à voix haute, ça ne peut être aucun habitant des planètes que j'ai visitées... Les grandes personnes sont décidément bien étranges à toujours être trop occupées »

Il se souvint alors de la rose et d'un air contrit, l'arrosa. Elle ne lui fit aucun reproche mais lui conseilla d'un air doux : « Tu devrais y aller. Je vois bien que tu t 'ennuies ici et que tes amis te manquent ». « Mais tu es mon amie, objecta le Petit Prince. » « Dépêche-toi, et revient vite ! »

Alors le Petit Prince quitta une nouvelle fois sa planète, très excité à l'idée de rencontrer un nouvel ami. Il mit pied à terre sur l'astéroïde 417, le plus petit de tous. Il faisait presque la taille de sa planète à lui, à peine plus grande qu'une maison.

Face à lui, se tenait une drôle de personne. Ce n'était pas un adulte, il était trop petit. Non, celui qui était devant lui avait les cheveux blonds, comme lui, les yeux bleus, comme lui, il faisait sa taille et quand le Petit Prince leva le bras pour le saluer, la personne face à lui l'imita.

«-Bonjour. 

-Bonjour. 

-Qui es-tu ?

-Qui es-tu ? »

Énervé de ce qu'il prit pour un écho, le Petit Prince tourna le dos pour s'en aller. Du coin de l’œil, il vit la personne en face faire de même. Étonné, le Petit Prince demanda « Est-ce que tu es … moi ? » Cette fois-ci, l'enfant éclata de rire :

«-Mais non imbécile, tu vois bien que je suis une fille ! 

-Une fille ? Et qu'est-ce que tu fais sur ta planète ?

-J''ai un miroir .

-Un miroir ? Et qu'est-ce que tu fais avec ?

-Je m'admire dedans du matin jusqu'au soir.

-C'est ça être une fille ? Ça doit être bien ennuyeux

-J'ai lu une histoire sur un prince charmant qui m'aimera pour l'éternité. Dis-moi, est-ce que c'est toi ? »

Alors, le Petit Prince réfléchit longuement. Que voulait dire charmant ? Et que deviendrait sa rose, s'il restait ici à jamais ? Alors, prudemment, il répondit :

«-Je crois que je ne suis pas celui que tu cherches et je ne sais pas ce que signifie charmant.

-Très bien, alors tu peux t'en aller, j'attendrais qu'il vienne me chercher.

-Adieu.

-Adieu. »

Et le Petit Prince s'en fut.

« Et moi qui trouvait les grandes personnes étranges, pensa-il, jamais encore je n'avais rencontré de fille. »