Les regrets ineffacables

hein
J'ai... Énormément de choses à dire. A écrire. Trop. A vrai dire, une vie ne suffit jamais puisque le temps disponible est insuffisant pour comprendre tous les Mots. Je crois qu'être adulte, ce n'est pas avoir 18ans. Je suis persuadée que l'on est adulte à partir du moment où l'on regrette de ne plus être un enfant. Ou l'on regrette de ne plus être ignorant. Ou l'on regrette ces moments passés à jouer dans la cour de récré, faire de la balançoire, savourer la vie. Ou l'on regrette d'avoir laissé le temps et son odeur de mort nous imprégner. Je suis sûre qu'être adulte, c'est fuir son destin. C'est fuir ce qui nous retiens. C'est ignorer les chaînes qui nous entravent. Être adulte, c'est faire semblant. Pour cacher la vérité aux gosses. Ils méritent eux aussi un âge de paix et d'ignorance. Être adulte s'est aussi s'assumer, voir le monde comme il est, ne plus idéaliser. Malheureusement pour certains cette transition se fait en l'espace de quelques secondes. Comme une chute. Et ils ne se relèvent pas. Ils voudraient retourner en enfance, mais savent qu'ils ne le peuvent pas, alors ils regardent vers l'avant. Les yeux embués de larmes. Ils rampent. Parcequ'ils n'ont pas d'autre choix que celui de suivre le courant. Parce que le monde extérieur, soudainement, les opresse. Ils se font moutons parmi les moutons. Ils bêlent, adulent un dieu, un homme, un monstre, une créature de leur imagination. C'est tout simplement insensé, mais quand la vie vous abandonne y a t'il encore quelque chose de censé? Oh que non. On donne un sens à quelque chose à partir du moment où l'on en a besoin. Peut on donner un sens à la vie quand lon est en train de mourir? Ou, plus simplement: peut on donner un sens à la mort quand on respire la joie de vivre? Et donc, peut on définir l'adulte quand la vie s'acharne à vous répéter que vous n'êtes qu'un gosse, et qu'un gosse ça accepte, ça ne veut pas tout changer? La jour de ma mort, la seule chose que je regretterai, c'est d'avoir grandi trop vite. Dans ma tête, tout du moins. La jour où je vivrai enfin, la seule chose que je regretterai, c'est de ne pas avoir pu vivre pleinement plus tôt. Mais aujourd'hui, la seule chose que je regrette, c'est notre monde. Celui qui crie liberté et nous conditionne, celui qui nous façonne selon un moule. Celui qui nous apprend des erreurs. Le jour où le crachin se transformera en grêle, n'allez pas dire que vous n'y êtes pour ri
Arctiqua

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