Comme un aller ne va pas sans un retour... il a fallu que je repartage cet espace hyper clos avec lui. Encore. J’étais en grogne de cette visite et j’ai commencé à épousseter le tableau de bord très TRES soigneusement, puis au moment où j’allais passer à la boite à gants Paul se lance, il fait le grand plongeon et, éclatant de rire me dit :
"Vrai ! Elle est hyper maniaque, la tante"
Alors là, il m'a tendu une perche grosse comme une maison.
Kwa, tu veux pas répéter, là?
"Ma kwa?" Je lui ai dit.
"Ben maniaque! Et ça n'a pas l'air de s'arranger avec le temps. Chaque fois qu'on y va, il faut enlever ses chaussures en entrant, veiller à ne déplacer aucun objet d'un quart de millimètre, déposer son verre au centre exact du sous-verre et la nouveauté cette fois c'est son nouvel aspire-miettes dernier cri. Combien de fois elle l'a sorti? 9 fois, 10 fois? Non mais, elle exagère quand même"
Là, il fait exprès... j'ai pas pu m'empêcher d'embrayer avec un sourire en coin:
"Maniaque, elle? Pas plus, pas moins que twa. On sait d'où tu tiens ça maintenant!"
Et puis comme il est vif, Paul, il a ajouté : "Une histoire de chromosomes X et Y , hein??? Je t'expliquerai un jour, mais je pense que parfois, ça saute de générations ...". Petit rictus mélangé avec un subtil double petit rappel à l'ordre (du moins, mwa je l'ai interprété comme ça):
1) pour une étude approfondie de mon point faible : la bio . Mais là, il a l'air plutôt de me tendre la main, pas comme à l'aller.
2) pour un rangement en profondeur de ma chambre.
No comment. Enfin, si. Je l'ai trouvé plutôt drôle sur ce coup-là. Critiquer la tante, la famille... alors qu'il la défendait tellement bien à l'aller...
Peut-être qu'il avait pas tellement tellement envie d'y aller tout seul en fin de compte...