Pourquoi écrire?

J'ai envie d'écrire... Je sais pas sur quoi ni pour qui mais le fait est que j'aime écrire. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris la portée des mots. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris la force des paroles. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris que les mots étaient une arme, une arme aussi destructrice que ces fusils de chasse. J'ai aimé écrire lorsque des paysages se dessinaient dans les creux pleins et déliés des lettres. J'ai aimé écrire lorsque fermant le cahier, je me sentais comme d'un grand poids. Plus libre, plus légère, plus calme. J'ai aimé écrire lorsque je voyais des larmes ou des étoiles passant des yeux de mes lecteurs. J'ai aimé écrire lorsque je mûrissais en tentant sans cesse de m'améliorer. De prétendre au grade tant convoité de la perfection. J'ai aimé écrire lorsque je m'imprégnais du sens de chaque mot, de deux adjectifs placés côte a cote, d'une virgule ici plutôt que la, du rythme des lignes, du chant du texte. J'ai aimé écrire en sentant le vent dans mes cheveux, le soleil dans ma nuque, l'eau sur mes joues, la fumée de cigarette dans la tête, bouteille à la main, fête réussie, sourires échangés, larmes versées, la béatitude de l'instant. J'ai aimé écrire pour les secrets et histoires dévoilés. J'ai aimé écrire pour me vider l'esprit, mais également pour façonner la beauté, ma beauté. Histoire de me prouver que le monde que je voyais, je pouvais le transmettre. J'ai aimé écrire pour le courage que j'y ai puisé, l'amour que j'y ai exprimé, mais surtout l'envie de vivre que j'y ai fini par retrouver
Louloute au chocolat

Commentaires

Cest toujours aussi magnifique <3

Merci ! :#

Pour le plaisir parce que ça faisait longtemps.... ;) Les feuilles s'envolent, la fumée flotte dans le vent et disparaît comme l'écume. Mes doigts s'engourdissent et mes joues rougissent toujours un peu plus. Je remonte mon écharpe jusqu'à mes narines. Je baisse mon bonnet jusqu'aux sourcils. Je boutonne entièrement mon manteau. Et je continue d'avancer, un sac sur mon épaule gauche, une cigarette dans la main droite. Et je fume, j'aspire ce doux poison pour ensuite l'expulser de mon corps. Comme s'il ne laissait aucune trace. Le soleil est haut dans le ciel, mais ne me réchauffe pas. J'aurais besoin d'un bon chocolat. Oui, je voudrais bien un chocolat chaud, très chaud. Aussi quelqu'un avec qui le partager, derrière les vitres pleines de buées d'un bar, en regardant les passants aller. Je n'ai que faire de mes journées, seule, infréquentable et, d'ailleurs, non-fréquentée. J'ai peur du monde. Tant mieux, lui aussi a peur de moi. J'ai longtemps cherché et je n'ai pas compris pourquoi. Quelle importance ? J'ai beau chercher une présence humaine, à cet instant je n'ai besoin de personne. J'entre au bar, je commande un café. Je m'assieds près d'une vitre, pleine de buée. Je pose mon sac sur la table et j'en sors un cahier. Dedans, des centaines de lignes noircies de mes mots m'accueillent avec un grand sourire familier. Je prends mon stylo et commence à m'exprimer. Quelques minutes plus tard, la serveuse m'apporte mon chocolat. « - Qu'écrivez-vous là ? - Ce n'est pas très intéressant, vous savez. - Je vous vois écrire ici toutes les semaines. Vous êtes écrivaine ? - Non. - Qu'êtes-vous, alors ? - Je ne suis pas vraiment. » Elle a eu un drôle d'air, a posé la tasse, l'addition puis est partie. Et moi, j'ai continué d'écrire en buvant mon chocolat tant attendu. Ensuite, il a neigé. J'aime la neige, j'aime la transformation qu'elle apporte, j'aime voir les enfants et leurs curieux regards sur cette poussière blanchâtre. J'aime voir les conducteurs râler parce que la route est gelée, et j'aime voir les jeunes adolescents déblayer les allées des garages pour quelques sous bien mérités. Je ne connais pas cette vie-là, je ne fais que l'observer. J'ai terminé mon café. Ma page aussi d'ailleurs. Je la tourne, griffonne encore quelques mots et range ce cahier dans mon sac. J'ai posé un peu d'argent sur la table. De quoi payer le café, et de quoi m'excuser auprès de la serveuse pourtant si charmante. J'ai regardé une dernière fois les passants passer. Les passants passèrent. Sur la vitre pleine de buée, j'ai dessiné un soleil et je suis partie.

Wow, je suis sous le charme *o*

Merci ^^

C'est en te regardant jouer que je t'ai comprise... Un jeu pas très compliqué, il suffisait de briser des vitres avec un nombre limité de balles. Au début tu connaissais pas, mais très vite tu t'es mise dans l'ambiance. Très vite, tu a compris qu'il fallait viser les colonnes pour gagner du temps. Alors t'as visé les piliers, tous. Et tu les a cassés, tous. Chaque fois que tu lançais une balle, ta cible volait en éclat. Tu savais ce que tu voulais et tu y arrivais, tout le temps. Résignée et fière, c'était toi. Chaque fois qu'un obstacle surgissait sur ta route, tu l'abattais, pas un moment d'hésitation, pas de regret, tu tirais. Le soucis c'est quand il a fallu que tu choisisses une des deux voies qui t'étaient proposées, t'as rien laissé paraître mais tes yeux t'ont trahis, une ombre les a voilés. Pourtant t'as fait ton choix, je ne sais pas comment, rapidement et sans raison particulière, à l’instinct, comme tu le fais toujours. T'as vite vu que t'avais fait le mauvais choix, pourtant tu t'es pas retournées, t'as rien regretté, tes choix, tu les as toujours assumés. Les obstacles se sont fait plus nombreux, t'as redoublé d'efficacité, les abattant un à un. Tu sais de quoi t'avais l'air? D'une féroce guerrière, farouche et fière. Quand des alliés se sont présentés à toi, t'as pris ça pour un piège, t'en a tué quelques-uns. D'autres ne te donnaient pas bonne impression, tu les a évité. Puis y'a ceux qui t'ont inspiré confiance. Encore une fois, je sais pas comment tu les a choisis, peut-être en tirant au sort, qui sait? D'autres se sont joint à la petite bande et ensemble vous avez fait un beau boulot ! Mais au moment où tout allait bien, sans que personne ne sache pourquoi, t'as bifurqué, secrètement et pensant que personne ne te voyait et t'as voulu continuer seule. Peut-être pour aller plus vite, peut-être pour amasser plus de gloire. Ils te manquaient pourtant. Et au détour d'un chemin, ils sont revenus, souriants, mais moins nombreux, ta fuite en avait refroidis certains, mais c'était pas grave, les principaux étaient là, t'en était fière, ça se voyait, d'avoir su t'entourer de la sorte. Tu les as regardés, le sourire au lèvres et t'as arrêté de jouer.

-Lola....Lola ! -Je m'en vais Lucas. Pour de bon. -Et nous? -T'avais raison Lucas. Tu avais totalement raison. Je ne suis pas réelle. -Tu l'es pour moi. J'ai été con de dire ça. -Je suis une histoire. Un personnage. Une puxtain de fiction. Mais pas toi. Les autres ne le sont pas. Mes parents ne le sont pas. D'ailleurs, je ne suis même pas là. -Où tu vas? -Dans un puxtain de chateau dans le ciel.

J'ai beaucoup aimé le texte sur le jeu!

Merci ! :)

Les cours, je n'aime pas vraiment ça. Je fais semblant d'être là, de toute façon, du moment que je lève la main quand on balance mon prénom, tout va bien. En histoire, je rêve un peu. En anglais la voix de la prof me berce aussi bien que la pluie. Aujourd'hui, il pleut. Et en français, je me suis endormie. Surement que demain aussi. Se mettre en danger, sans essayer de se rattraper, vivre jusque dans la plus infime poussière, frôler la mort et regarder d'un air hautain la vie. Laisser le vent courir, glisser, tomber sur notre visage. Toujours se relever. Être aveugle pendant une seconde et se lancer dans la courbe, prise de risques et adrénaline. Vivre, comme une promesse. Vivre, comme une nouvelle intensité. - A trois, on saute ! Du haut d'un grand promontoire se dresse quatre ombres qui semblent se faufiler à travers les arbres. Quatre petits enfants tout en bras et tout en jambes, mais dans la tête ils ont tous au moins vingt-ans. Quatre petits coeurs tout chauds qui se serrent dans un brouhaha de sentiments mêlée à de l'excitation. Sauter à trois. En bas, les flots semblent les narguer. Ils tanguent selon l'envie du vent, et viennent de temps à autre s'écraser contre un rocher, embrasser la plage, épouser les nuages. Ce n'est pas la peur qui les freines, mais la surprise. L'espace est infini autours d'eux, des millions de particules de poussières et d'atomes qui se mêlent à leur respiration saccadée. - Un, deux, trois ! Ils sautent comme des anges brisant la lois de la gravité. Un quart de seconde d'adrénaline, certains crient, d'autres gardent la bouche fermée, mais tous partagent ce même sentiment. La fierté. Quand ils réapparaissent à la surface, crevant la mer comme une bulle de savon, leurs cheveux s'étalent devant leurs yeux comme des algues, leurs joues sont rouges d'efforts et leurs yeux pétillent d'étoiles. Les uns contre les autres, ils ont brisé mon ennui. Mon coeur contre les leur, je n'ai plus envie de dormir.

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