Pourquoi écrire?

Merci mes fidèles lectrices ^^ :D J'aime bien aussi les personnages de Lola et Lucas, un ami m'a déjà demandé d'en faire une sorte d'histoire mais je préfère continuer comme ça, en les faisant réapparaître de temps en temps, comme l'envie m'en prends, je trouve ça plus naturel et du coup mieux écrit :)

L'air vif me pique les yeux et le vent rabat mes cheveux dans mon visage. Le froid contraste avec la chaleur du bus qui s'éloigne brinquebalant et me fait frissonner. C'est l'hiver mes amis, il fait noir et les lumières de ma rue clignotent tandis que d'autres sont éteintes. Définitivement. Je me retourne et je vois quelques silhouettes jaunes rentrer chez elles les doigts glacés. Je regarde devant moi, ma maison est tout près mais ce soir, je veux pas rentrer. Je fais demi-tour, enlève mon gilet jaune et mes écouteurs. Je mets le haut parleur. Ma musique envahi mes oreilles. C'est le genre de musique que j'aime pas, un peu trop française en essayant de paraître typée avec un rendu franchement minable. Mais ce soir, j'aime ça. Ce soir, j'aime tout. Je me sens le cœur assez grand pour décrocher un sourire à chaque personne de la Terre, aux voisins désagréables, au prof de français, aux inconnus rabougris. Je suis assez heureuse pour prendre dans mes bras le chien qui fait que d’aboyer, la fille de ma classe qui peut pas me blairer, ce bel inconnu aux yeux noirs. C'est la magie de Noël mes amis. Devant moi, les lumières de la ville s'allument , les décorations ravissent mes yeux ébahis. Dans mon dos, tout est noir alors que droit devant, la vie me sourie. Je veux pas rentrer. Alors j'enlève mon manteau, mon pull. Mon deuxième pull et mes collants. Je suis en short. Et en t-shirt. La musique continue de résonner depuis mon tas de vêtements informe et abandonnés. Devant moi, la mer me nargue en rudoyant les rochers. Je le voie presque me sourire, s'en est trop, je me lance. Je cours, sur le rythme musical qui m’accompagne et je ris toute seule. Je ris au vent, à la pluie. Je ris à ces imbéciles qui pleurent pour une mauvaise note, pour ceux qui pensent déjà au futur. Je ris à moi-même et à ma candeur, à cette folie et ce souffle qui me pousse toujours à vivre toujours plus. L'impact avec l'eau est brutal. C'est froid. Mais la chaleur qui s'était emparé de mon cœur se répand dans la mer et bientôt je me laisse flotter en regardant les étoiles. Ce soir, j'ai peur de rien, ni des méduses, ni des requins ou des vives. Je regarde la fumée sortir de ma bouche se condenser et former un petit nuage. Un petit nuage de bonheur. J'ai pas besoin de plus. Pas d'alcool, ni de drogue. Un peu adrénaline concentré et c'est déjà assez. En sortant de l'eau, la lune me souris. Je rentre chez moi pieds nus, cheveux emmêles et dégoulinants. Chez moi, le feu flamboyait, le sapin étincelait et une musique de Noël tintinnabulait. Mes parents s'embrassaient, mon frère et ma sœur chantaient en préparant un gâteau. J'ai coupé ma musique et j'ai joint ma voix à la leur. C'est la magie de Noël mes amours.

Son sourire, ses yeux... Je sais plus vraiment ce que j'ai vu en premier. C'était un tout, un rien. Un petit quelque chose, une petite étincelle dans sa façon d'être. Il m'attire, irrémédiablement ,irrésistiblement. Mes yeux sont orientés comme des aimants par cet être si parfait. Il est comme le feu, fort et fier. Brûlant. Tellement beau que le regarder me fait du mal. Le soir, ce ne sont plus des contes de fées qui me bercent et m'endorment mais des histoires qui entrelacent nos mains, qui entremêlent nos souffles. Je connais peu de chose de lui, son prénom et le son de ses pas sur le sol. Mais ces détails me rendent nerveuse. J'en voudrait tellement plus. De mon côté c'est des boums dans le cœur, des claques dans l'esprit. C'est une bouche pâteuse, qui bégaye, qui essaye, qui tente en vain de dire quelque chose, ne serait-ce qu'un bonjour. C'est des joues rougies par la timidité, un sourire gêné, mais des étoiles dans les yeux en permanence. Certaines le trouvent beau à croquer, d'autres ne le trouvent pas à leur goût. Moi, c'est au dessus de tout ça. Je voudrais le surprendre en train de me fixer sans me faire d'idées, je voudrais qu'il pense à moi à chaque chanson douce. Je voudrais qu'il s'endorme en voyant mon visage, qu'il rêve de moi. Je voudrais qu'à chaque fois qu'il me voit, il se dise qu'il aimerait que je sois collée à lui. Je voudrais être celle qu'il voit en première, celle dont il parle. Je voudrais qu'il connaisse déjà le son de ma voix.