Pourquoi écrire?

J'ai envie d'écrire... Je sais pas sur quoi ni pour qui mais le fait est que j'aime écrire. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris la portée des mots. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris la force des paroles. J'ai aimé écrire depuis le jour ou j'ai compris que les mots étaient une arme, une arme aussi destructrice que ces fusils de chasse. J'ai aimé écrire lorsque des paysages se dessinaient dans les creux pleins et déliés des lettres. J'ai aimé écrire lorsque fermant le cahier, je me sentais comme d'un grand poids. Plus libre, plus légère, plus calme. J'ai aimé écrire lorsque je voyais des larmes ou des étoiles passant des yeux de mes lecteurs. J'ai aimé écrire lorsque je mûrissais en tentant sans cesse de m'améliorer. De prétendre au grade tant convoité de la perfection. J'ai aimé écrire lorsque je m'imprégnais du sens de chaque mot, de deux adjectifs placés côte a cote, d'une virgule ici plutôt que la, du rythme des lignes, du chant du texte. J'ai aimé écrire en sentant le vent dans mes cheveux, le soleil dans ma nuque, l'eau sur mes joues, la fumée de cigarette dans la tête, bouteille à la main, fête réussie, sourires échangés, larmes versées, la béatitude de l'instant. J'ai aimé écrire pour les secrets et histoires dévoilés. J'ai aimé écrire pour me vider l'esprit, mais également pour façonner la beauté, ma beauté. Histoire de me prouver que le monde que je voyais, je pouvais le transmettre. J'ai aimé écrire pour le courage que j'y ai puisé, l'amour que j'y ai exprimé, mais surtout l'envie de vivre que j'y ai fini par retrouver
Louloute au chocolat

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Elle avait quelques mèches brunes, pendues sur son front. Elle souriait tout le temps, comme pour dire « bonjour, tu sais, aujourd'hui, je vais bien» à chaque inconnu qui la croisait. Il faut dire qu'ils la regardaient, les inconnus. Ils l'admiraient, l'épiaient, la reluquaient, de haut en bas parce qu'elle avait ce petit quelque chose qu'eux n'avaient pas, un indéfinissable charme, une petite flamme . C'était une beauté spéciale, inédite, qui piquait les yeux et qui cognait dans le ventre. Elle était belle, et ce, en toute circonstance ; au réveil, pas maquillée, les yeux fermés, les lèvres gercées. Elle était rayonnante sous la pluie et en nage, les cheveux dans le vent et la tête dans les nuages. Elle était jolie de dos, de face, tournée à moitié ou cachée sous la table. Pour les autres, c'était aussi une indestructible. Rien ne la brisait, rien ne la touchait. Elle était comme vaccinée contre les blessures du cœur. Et elle en avait bien besoin. En effet, elle n'existait pas aux yeux des inconnus ; elle était une utopie, un songe, une brève image qui fait sourire quelques secondes. Au mieux, ils l'imaginaient dans un champ de blé, allongée dans l'herbe et les yeux pleins de tendresse, mais souvent ils l'oubliaient le soir venu, la laissant errer dans la rue. Jamais, ô grand jamais, ils ne l'avaient vu comme un véritable 'quelqu'un'. Ce fut long à comprendre, dur à encaisser. Elle était le seul fruit de son existence et le seul sol sous ses pieds. Aurait donné vie à l'amour, puis à la souffrance également. Certains l'aimaient mais ça ne suffisait pas, elle voulait être ce rien qui voulait deviendrait un tout, elle voulai qu'on n'ait besoin que d'elle. Ce n'était pas le cas. C'était trop fort pour qu'elle le supporte, trop intense pour son petit cœur de fée. Elle approchait de ses seize ans et l'amour lui sonnait comme un cauchemar, comme un mensonge que l'on lui avait beaucoup trop chanté. C'était sa seule réussite et son plus gros échec. Elle pouvait changer une histoire du début à la fin, gommant d'un battement de cil toutes les ratures. Elle avait corrigé les fautes d'accords par de grands sourires et avait placé des virgules là où il le fallait effaçant les points de fins. Ses yeux légèrement bridés semblaient avoir capturé toutes les étoiles et une galaxie complète s'était nichée là. Toutes les sensations du monde se regroupaient dans ce petit corps. Elle était une fleur, une marguerite qu'on avait cueilli dans un champs de roses. Elle avait beau briller, jamais elle n'aurait pu resplendir assez. Elle était une non-méritante, l'épine qui écorche la paume, la pétale fanée .Elle n'avait rien d'extraordinaire, rien de spectaculaire, elle était une copie conforme de la société. En pire. Et pourtant, elle était là.

- Je t'aime Lola. - Tais-toi. Tais-toi. Tais-toi.  - Pourquoi tu ne l'acceptes pas ?  - Pourquoi ? Parce que tu n'es pas le genre de mec à s'attacher, t'es pas prêt à t'engager, tu fais ça pour me manipuler Lucas, je le sais. Tu fais ça avec toutes les autres filles, tu sors le grand jeu pour les attirer dans tes bras. Mais avec moi ça marcheras pas. Je suis pas assez faible pour ça. - Je le sais Lola. Et je sais aussi que je devrais te prouver que les gens peuvent changer. J'avoue, j'ai fait pas mal d'erreur, créé énormément de peine de cœur mais avec toi, je veux être différent, tu comprends ? Je t'aime et... ça me fait peur parce que je crois que je n'ai jamais été prêt pour ça, je ne m'attendais pas à ressentir ça un jour. T'aimer me rend fou, ça m'angoisse. Je ne dors plus la nuit parce que je sais que tu m'accepteras jamais. Tu me verras toujours comme le petit merdeux coureur de jupon qui se prends jamais  la tête. Mais il faut que tu me crois, je veux faire les choses bien pour une fois, je veux être ton amour, ton chéri, le mec que tu voudrais à tes côtés pour toujours et pour la vie. Je veux être celui qui te décrochera la lune, qui remplira tes yeux d'étoiles et qui t’amèneras au paradis. Je veux être celui que tu as choisis. - Arrête Lucas, arrête. Je sais que tu dis ça à toutes les filles, je sais que tu ne le penses pas vraiment, alors économise ta salive et ton temps. - Tu me crois pas ? - Non. - D'accord. Sâches je t'aime quand même. - C'est ça.

 

- Lola, il faut que je te dise un truc... - Quoi encore ? - Je t'aime. - C'est con. - Pourquoi t'es si sèche ? - Pourquoi t'es un connard ? - Qu'est ce que je t'ai fait ? - Tu m'as brisé le cœur, voilà ce que tu as fait. J'étais folle de toi, vraiment. J'aurai donné n'importe quoi pour ta petite personne égocentrique. Mais ça c'était avant. Avant de quoi ? Avant que tu m'aies donné de faux espoirs, avant que tu me dises que j'avais une chance mais que tu voulais attendre pour « te lancer dans une relation ». Mais mec, la vie ne tourne pas autour de toi. J'ai vécu pendant que toi tu croyais que je t'attendais encore. Mais non, je suis tombée amoureuse d'un autre et je suis guérie de toi.  

- Mais moi je t'aime... - Tant pis pour toi, tu comprendras peut être ce que ça fait pour une fois. Tu sais ce truc que tu m'as infligé pendant tant d'années, qui te retourne le cœur et qui te paralyse l'esprit. Cette chose qui te fait culpabiliser alors que tu as rien fait. Tu te répètes en boucle les souvenirs en cherchant où tu as dérapé, où t'as tout bousillé. Bah moi je vais te le dire, je vais t'aider à prendre un nouveau départ. Aller trace ton chemin, et je te souhaite bien du courage, tu en auras besoin.

-Ca fait bizarre...                                                                                                                                     - De quoi tu parles? - D'être heureuse. - Mais je comprends pas, c'est mal? - Je suppose que non. - Mais alors, pourquoi...? - Parce que ça me fait peur. - Hein? Comment ça? - C'est un changement, tu sais quand ta vie ressemble à une mer agitée, lorsqu'elle se résume au calme plat, c'est dur de s'y habituer. - Mais ce n'est pas pareil. - C'est vrai, mais pourtant c'est ce que je ressentais au fond de moi, une tempête, des orages, des tsunamis et puis maintenant, tout est doux, tout est agréable mais je n'ai pas l'habitude de ne pas avoir à me battre. Je ne sais pas si tu comprends en fait. Mais j'ai passé ma vie à fuir, ma vie à me défendre contre les coups des autres et les pièges parsemés sur ma route, j'ai encaissé, j'ai enduré, je me suis parfois écroulée. Et pourtant, il a toujours fallu que je lutte pour me relever, il a toujours fallu que je gagne le droit d'exister. Maintenant que je me lève sans aucun regret pour mes rêves, que je rentre chez moi le sourire aux lèvres et le pas dansant, l'existence me parait bien fade.                                                                                         - Elle est tout sauf fade justement, ma belle. Ce calme est la chose la plus fantastique qu'il aurait pu t'arriver. Tu es sereine et confiante. Mais tu reste tout sauf calme. C'est juste que tu as cessé de te braquer pour des idioties et que la vie te parait bien plus belle. C'est pas les autres qui ont changé, c'est toi.

Surtout, ne pas s'attacher. Garder ses distances et ne pas être collante. Attendre ses messages. Patiemment. Désespérément. Oublier le temps à force de rire avec lui. Se lever le matin, cernes effacées par le bonheur. Ne plus oser l'accoster dans les couloirs et sourire timidement sous ses regards. Ne pas envoyer le premier message, faudrait pas qu'il s'y habitue. Rêver de lui et chercher à voir comment un futur commun serait possible. Avoir le coeur prêt à exploser à la vue d'un simple nom, le sourire aux lèvres à l'entente d'une voix, au contact d'un pied. Avoir une folle envie de l'embrasser quand il se penche vers moi. Provocation. Tentation. Vouloir tellement plus. Rougir sous les mots des autres qui disent qu'il y a forcément quelques chose entre nous. Si seulement. Rugir à l'idée de l'imaginer fou d'une autre. Pathétique. En parler. Souvent. Y penser. Tout le temps. Nier. De temps en temps. Je l'aime, un peu, beaucoup, à la folie. Passionnément. Pas du tout. Peut-être un peu quand même... Doutes. Incertitudes. Bloquer sur son contact, réfléchir à quoi lui dire, l'écrire et effacer. Jamais le premier ! Et attendre. Sauvegarder ses messages. Au cas où.

J'ai beaucoup aimé le texte sur "ca fait bizarre d'être heureuse", car je me reconnais vraiment dedans. Au début j'ai eu du mal à comprendre, je trouvais qu'il y avait un truc qui clochait, et nan, c'était juste que je n'étais pas habituée, à sourire sans arrêt et à crier, parler tout le temps, en ayant moins peur du regard des gens!

Et je me demande bien de qui tu parles dans le deuxième texte ^.^

Oui, ça m'a fait exactement pareil ! Ne pas avoir envie de pleurer, juste de sourire sans s'arrêter c'est quand même vachement moins fatiguant ; D du coup ça fait comme un vide mais c'est tellement bien ^^ Mais la nouvelle configuration du blog met mal en page les dialogues :$ Ahaha, bonne question... ;)

Je t'aime en attendant de pouvoir faire autre chose. J'attends ce jour où mes mains ne trembleront plus quand je te verrai, où mon cœur deviendra autre chose qu'une épave à la vue de ton sourire. J'ai rien demandé moi, je suis juste tombée sur toi.

Cette fille ne tournait pas rond. Elle était à la fois fragile et courageuse, comme taillée dans de la pierre molle; C'était un paradoxe, un mystère, comme une énigme qu'on cherchait à résoudre. Elle avait ce quelque chose en plus qui faisait battre mon coeur plus fort et quand elle lâchait ma main, ma Terre s'arrêtait de tourner. Elle me rendait folle. Je n'arrivais pas à la comprendre, je n'arrivais pas à la cerner. Elle était un concentré de bizarreries, un étrange mélange entre l'amour et la haine, la passion et l'acharnement. C'était une grenade au bord de l'explosion, une fille aussi perdue que moi. C'est parce qu'elle n'était pas comme les autres que je l'aimais. Elle dégageait quelque chose de phénoménal, d'indéscriptible. Elle ne s'inquiétait jamais, pour rien. Sa voix était toujours calme  et quand parfois elle tremblait un peu, tout fondait en moi. Je vous jure, c'est quelque chose cette fille ! Elle avait le don de tout dévaster, d'un claquement de doigts, d'un redressement de lèvre, d'un battement de cils. Elle ne faisait rien comme tout le monde et son amour venait, aussi vite qu'il repartait. C'était ça qui nous rendait fous. Elle nous donnait l'envie de nous frapper contre un mur  quand son regard se posait sur d'autres visages, l'envie de partir le plus loin d'ici lorsque ses doigts caressaient d'autres lèvres. Mais c'était elle, sa façon d'être et sa spontanéité. Elle n'appartenait à personne et tout le monde l'avait compris.

Et si je m'étais encore trompée? Et si ça n'était que dans ma tête... Mais je te déteste de m'ignorer. Je te déteste de m'oublier ou de donner l'impression . Je me hais d'être trop rien pour toi. J'en ai marre de me planter. Peut-être que...que je me fais des idées. Nan, arrêtez, vous cherchez juste à me rassurer. Vous diriez encore que j'ai mes chances même si il me jurait dans les yeux qu'il ne servait à rien de s'accrocher. Peut-être qu'au final, tous ces signes étaient creux, vides et dénués de sens. Peut-être que ce rapprochement n'était que tentative désespérée de ma part et réponse altérée de la sienne. Peut-être que tout n'était que dans ma tête... Dans ma tête. Uniquement des rêves, si esperement vrai qu'ils ont voulu me donner l'impression que mes songes devenaient réalité. Peut-être que je fais pitié. Tellement qu'il a fallu me rassurer au mieux et que tout ce qu'on a trouvé c'était de me plonger dans cet accroissement de vérité. On ne peut faire confiance à personne. Ni coeur, ni cerveau. Ni ami ni ennemi. En ce qui concerne l'amour, seul le courage peut faire sortir de l'impasse. Dommage que mon être en soit dénué.

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